CALCULS URINAIRES

CALCULS URINAIRES

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Colique néphrétique
Colique néphrétique

La colique néphrétique est une douleur aiguë intense, souvent décrite comme l'une des plus violentes ressenties par un être humain.
Elle résulte de l'obstruction des voies urinaires, le plus souvent par un calcul rénal bloqué dans l'uretère.
La douleur est brutale, localisée au niveau lombaire, irradiant parfois vers l'abdomen, l'aine ou les organes génitaux.
Elle s'accompagne fréquemment de nausées, vomissements, troubles urinaires (dysurie, pollakiurie) voire hématurie (sang dans les urines).
Le diagnostic est confirmé par des examens d’imagerie comme l’échographie rénale, l'uro-scanner ou parfois une radiographie de l'abdomen.
Le traitement initial vise à soulager la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires) et à faciliter l'expulsion spontanée du calcul.
Des alpha-bloquants peuvent être utilisés pour favoriser la relaxation des voies urinaires.
En cas d'infection associée, une antibiothérapie est nécessaire.
Si le calcul est volumineux, fixé ou associé à une dégradation de la fonction rénale, une intervention (lithotripsie, pose de sonde urétérale ou chirurgie) est envisagée.
La prévention repose sur l'identification du type de calcul et la correction des facteurs favorisants (hydratation, alimentation adaptée).

Traitement par lithotripsie
Traitement par lithotripsie

La lithotripsie est une technique non invasive destinée à fragmenter les calculs urinaires en particules suffisamment petites pour être éliminées naturellement par les voies urinaires.
Le procédé le plus courant est la lithotripsie extracorporelle par ondes de choc (LEC).
Elle utilise des ondes acoustiques focalisées sur le calcul sous contrôle échographique ou radiologique.
Les ondes génèrent une pression qui fragmente le calcul sans nécessité d'incision.
La séance est généralement réalisée sous analgésie légère ou anesthésie locale selon la taille du calcul et la tolérance du patient.
Elle dure environ 30 à 60 minutes.
Après la lithotripsie, des débris de calcul peuvent s'évacuer progressivement, provoquant parfois des douleurs modérées.
Le succès dépend de plusieurs facteurs : composition du calcul, taille, localisation et anatomie des voies urinaires.
En cas d'échec ou de fragmentation incomplète, plusieurs séances peuvent être nécessaires, ou d'autres techniques endoscopiques envisagées.
La lithotripsie est particulièrement indiquée pour les calculs inférieurs à 2 cm, radio-opaques et situés dans le rein ou la partie haute de l’uretère.

Prévention des calculs
Prévention des calculs

La prévention des calculs rénaux repose principalement sur des mesures hygiéno-diététiques adaptées au profil du patient.
La première règle est d'assurer une hydratation suffisante : boire au moins 2 à 2,5 litres d'eau par jour, avec une augmentation en période chaude ou en cas d'activité physique intense.
L’objectif est de maintenir un volume urinaire élevé, limitant la concentration des substances lithogènes.
L'alimentation doit être adaptée : limiter l'apport de protéines animales (viande, poisson), réduire l'apport de sel, et éviter les excès de sucres rapides.
Contrairement aux idées reçues, il n'est pas recommandé de supprimer totalement les produits laitiers, car un apport modéré en calcium peut prévenir certains types de calculs.
Pour les patients ayant des calculs d’acide urique, il est conseillé d’alcaliniser les urines (par ex : bicarbonate de potassium).
La correction des anomalies métaboliques (hypercalciurie, hyperoxalurie, hypocitraturie) est essentielle, parfois à l'aide de médicaments spécifiques.
Un suivi régulier avec analyse d'urines de 24h et bilans sanguins est nécessaire pour ajuster les recommandations.
Une consultation spécialisée est recommandée en cas de récidives ou de facteurs de risque identifiés (antécédents familiaux, maladies métaboliques).