Les troubles de l'érection, ou dysfonction érectile, se définissent comme l'incapacité persistante à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante.
Ils touchent près d'un homme sur trois au-delà de 40 ans et leur fréquence augmente avec l'âge.
Les causes peuvent être organiques (maladies cardiovasculaires, diabète, troubles hormonaux, chirurgie pelvienne) ou psychologiques (stress, anxiété, dépression).
Le tabagisme, l'obésité, l'alcoolisme, et la sédentarité constituent des facteurs aggravants.
Le diagnostic repose sur un interrogatoire précis, l'examen clinique, et parfois des examens complémentaires (bilan hormonal, échodoppler pénien).
Les troubles érectiles peuvent être révélateurs de pathologies sous-jacentes, notamment cardiovasculaires, et nécessitent une prise en charge globale.
Une approche psychologique est parfois nécessaire en complément du traitement médical.
Le but du traitement est de restaurer une sexualité épanouie en respectant les attentes du patient et de son partenaire.
Les traitements médicamenteux représentent la première ligne thérapeutique des troubles érectiles.
Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE-5) sont les plus utilisés : sildénafil, tadalafil, vardénafil et avanafil.
Ils agissent en facilitant la relaxation des muscles lisses du pénis et en augmentant le flux sanguin lors de la stimulation sexuelle.
Ces médicaments sont efficaces dans environ 70 à 80 % des cas, à condition d'une fonction nerveuse préservée.
Ils sont pris soit "à la demande" soit en prise quotidienne à faible dose selon les besoins et préférences du patient.
Il est important de respecter les contre-indications, notamment en cas de maladies cardiaques graves ou de prise de dérivés nitrés.
En cas d'échec ou d'intolérance aux IPDE-5, d'autres options existent : injections intracaverneuses de prostaglandines, crèmes topiques ou dispositifs intra-urétraux.
Le choix du traitement dépend du profil médical du patient, de ses préférences et des causes sous-jacentes des troubles érectiles.
Lorsque les traitements médicamenteux échouent ou sont mal tolérés, une prise en charge chirurgicale peut être proposée.
La solution de référence est l’implantation d’une prothèse pénienne.
Il existe deux types principaux : les prothèses malléables (semi-rigides) et les prothèses gonflables (avec pompe scrotale permettant un contrôle de l’érection).
La chirurgie offre un taux de satisfaction très élevé (supérieur à 90 %) tant pour les patients que pour leurs partenaires.
L’intervention est généralement réalisée sous anesthésie générale ou rachianesthésie, avec une hospitalisation courte.
Les risques, bien que faibles, comprennent l’infection, le dysfonctionnement mécanique et l’érosion de la prothèse.
La sélection rigoureuse des patients, l’information préopératoire et un accompagnement psychologique éventuel sont essentiels pour garantir le succès du traitement.
L’implant pénien permet aux patients de retrouver une vie sexuelle normale et spontanée, avec un excellent impact sur la qualité de vie.